29.9.10

Le temps de vivre

Il m'aura fallu du temps... pour revenir ici.

Le temps de savoir si je continuais ce blog, s'il avait sa raison d'être, savoir aussi si je voulais continuer à m'épancher, à vider ici mes angoisses...Je ne suis pas arrivée au bout de ma réflexion, pas encore.

Je parade encore, sourie à tout le monde, parait joyeuse, sure de moi, fais celle pour qui tout va bien... en surface.

La culpabilité est encore là.

J'ai encore du mal à "vivre ma vie" sans rendre de compte à qui que ce soit. Pourtant, je suis libre lorsque je suis sans princesses. Je n'ai pas à justifier comment j'occupe mon temps, pourquoi ou avec qui, mais je culpabilise de ne pas dire ce que je fais ou non lorsqu'on me le demande... Lorsque l'Homme me demande en fait.

Il faudra que j'apprenne à prendre le temps... de vivre !


8.9.10

contre coup

Voilà, ce qui était un projet, une réflexion de quelques années est devenu en l'espace d'un mois quelque chose de concret.

J'ai signé le bail de mon appartement aujourd'hui, fait l'état des lieux, récupéré les clefs, et entreposé les meubles encore emballés dans leurs cartons...

Et l'espace d'un instant, un court instant, je me suis retrouvée seule entre ces nouveaux murs...

Un moment de bien être, le sourire aux lèvres, m'appropriant les lieux, regardant la vue depuis mon petit balcon, imaginant mon mobilier occupant cet espace blanc et vide. Un sentiment de sérénité... Je me sens bien, je suis chez moi !

Tout est prêt, il suffit de monter les meubles, brancher le téléphone, la tv, la gazinière, le frigidaire, internet... et je pourrai enfin me poser et reconstruire une vie peut être plus en adéquation avec mes désirs, mes envies, mes espérances.

(...)

Et puis là, un vertige, une angoisse... vais je y arriver ? vais je réussir à construire cette vie que j'espère depuis si longtemps ? vais je enfin cesser de culpabiliser ? vais je continuer à sourire lorsque le soir, je vais rentrer et me retrouver seule, sans mes princesses tellement pipelettes, tellement pleines de vie, tellement aimantes...Le contre coup... il faut bien que ça arrive, enfin je crois !

Je ne remets rien en question, je ne doute pas de mon choix. Loin de là, je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis très longtemps. Je suis calme, organisée. J'ai pris ma vie en mains voilà tout. Mais une peur sournoise pointe son ombre nauséabonde et je voudrai arriver à la faire taire, là, maintenant, tout de suite... c'est sans doute trop tôt, c'est sans doute normal. Je voudrai m'en persuader.

Dimanche, je dormirai dans cet appartement... dans mon appartement.