28.12.10



Me sens limite à devoir justifier cette vidéo...

bon ok, j'adore l'esthétique du clip voilà, et puis aussi la chanson, et puis la musique !!!

voilà, c'est comme ça le blog a peut être changé, mais mes goûts musicaux restent toujours "originaux" ;)

19.12.10

Désir

Je voudraisLa prendre dans mes bras
Je voudrais caresser Sa peau si douce
Je voudrais Lui murmurer des mots d'amour
Je voudrais blottir ma tête au creux de Sa nuque
Je v oudrais Son regard dans le mien
Je voudrais respirer Son parfum
Je voudrais m'allonger près d'Elle
Je voudrais enlacer Son corps
Je voudrais m'endormir dans Sa chaleur
Je veux être avec Elle

Maintenant

Il me faut attendre encore... juste encore un peu

...

14.12.10

(S)'accepter

Accepter que pour les autres elle n'est pas mais devient

Accepter de n'être qu'elle

Accepter de déborder encore d'un trop plein enfoui depuis si longtemps

Accepter ce monstre tapis au fond d'elle qui se réveille parfois, trop violemment pour Elle

Accepter ses faiblesses, ses failles

Accepter de ne pas être à Sa hauteur

Accepter Son Manque

Accepter le temps qui passe trop vite ou trop lentement

Accepter son Amour

Accepter le bonheur

Accepter d'être soi

... Et vivre sans regret

elle aime sa vie

elle L'aime Elle

elle... s'aimera un jour





3.11.10

Recommence

Il y a plus d'une vingtaine d'années de cela, à la suite d'un évènement très particulier dans ma vie, m'a été offert un poême en cadeau.

Dès l'instant où j'ai lu ces lignes, j'ai fait miennes ces paroles et de simple poême, il est devenu ma philosophie de vie.

Il a toujours été accroché à un mur chez moi, je ne l'ai jamais égaré...

Mais je l'ai oublié !

Pas volontairement non, mais en me laissant couler petit à petit, j'ai effacé de ma mémoire son existence alors qu'il était toujours là sur ce mur, pourtant visible...

Jusqu'à ce soir où mon regard c'est porté sur lui, par hasard, presqu'intuitivement...

je l'ai alors décroché de ce mur, dans cette maison, je l'ai rangé avec précaution dans mon sac pour le rapporter dans mon appartement où je l'ai posé en évidence.

Parce que même si j'ai eu le sentiment d'avoir oublié ce texte, "ma" philosophie de vie, en cet instant, je sais que je l'ai pourtant suivie...

Recommence

Si tu es las et que la route te parait longue

Si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin

Ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps

Recommence

Si la vie te semble trop absurde

Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens

Ne cherche pas à comprendre pourquoi

Recommence

Si tu as essayé d'aimer et d'être utile

Si tu as connu la pauvreté et les limites

Ne laisse pas là une tâche à moitié faite

Recommence

Si les autres te regardent avec reproche

S'ils sont déçus par toi, irrités

Ne te révolte pas, ne leur demande rien

Recommence

Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver

Car le rameau fleuri sans demander pourquoi

Car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne

Car la vie est espoir et recommencement

21.10.10

cogito

Elle est là avec son enfant face au professeur, cet être "supérieur", cet être qu'elle a tant hai durant toute sa jeunesse.

elle se sent petite, confuse, comme si c'était elle à nouveau qui était "jugé", comme si elle allait prendre encore des heures de colle, comme si c'était elle à nouveau qui allait recevoir ce flot de remarques négatives, sous le regard dépité de ses parents...

Elle ne tendra pas la main qu'elle a de trop moite, tout juste un bonsoir murmurer, la voix nasillarde, le regard au sol... Elle s'assoit, camoufle sa bouche derrière sa main, regarde le tableau pour ne pas croiser le regard de ce prof, n'a pas de questions pour abréger la conversation, pour ne pas avoir à discuter, pour ne pas montrer que non elle ne peut pas aider son enfant parce qu'elle ne sait pas, n'a pas les compétences intellectuelles, parce qu'elle se sent démunie.

Elle a honte d'elle même, honte d'être cette personne... devant ce professeur, devant son enfant qui n'attend pourtant que soutien, motivation, encouragements.

Elle verra 3 professeurs sur les 8, parce que c'est trop, parce qu'elle ne peut pas supporter davantage, parce qu'entendre encore inlassablement ce qu'elle a entendu toute son enfance va la détruire, parce qu'elle culpabilise d'avoir transmis ça à son enfant, parce qu'elle se sent dans l'impasse, le dos au mur et qu'elle se hait, les yeux au bord des larmes, n'osant même pas regarder sa fille, tant elle ne sait quoi dire quoi faire...

Quitter ce lieu qu'elle a tant détesté, ce lieu source de mal être... s'échapper !!!

Hurler dans la voiture après son enfant... En colère contre elle, mais faisant payer cela à sa fille, voulant la bousculer, la secouer pour qu'elle ne reproduise pas son schéma minable, pour qu'elle arrive à s'affirmer, pour qu'elle ose être, pour qu'elle ne se laisse pas couler, pour qu'elle trouve "sa" voie(x)...

Parce qu'elle, elle a tout planté avant d'y parvenir.

Elle fanfaronne parfois là dessus, sur ces années d'études merdiques, jouant l'ado rebelle qui se foutait de tout... pour cacher qu'elle n'avait pas la possibilité de suivre une scolarité correcte, même pas excellente, juste correcte. Parce que voilà, on est inégaux devant l'intelligence, devant la faculté d'apprentissage, et puis parce qu'elle n'a jamais osé dépasser ça non plus, parce qu'elle a peur de l'échec toujours... et que la meilleure façon de ne pas se tromper, c'est de ne rien faire !
Parce qu'elle sait que sa fille est, sera mieux qu'elle... parce qu'elle a cet espoir qu'elle ne souffrira pas la même honte, le même désarroi, la même impuissance qu'elle, parce qu'elle refuse catégoriquement ça, parce qu'elle ne la laissera pas passer à côté de sa chance...

Rentrer

Remplir son vide, sa honte, son mal être... encore et toujours de la pire manière, jusqu'à l'épuisement, cet épuisement qui ne la fera pas dormir, juste cogiter...

29.9.10

Le temps de vivre

Il m'aura fallu du temps... pour revenir ici.

Le temps de savoir si je continuais ce blog, s'il avait sa raison d'être, savoir aussi si je voulais continuer à m'épancher, à vider ici mes angoisses...Je ne suis pas arrivée au bout de ma réflexion, pas encore.

Je parade encore, sourie à tout le monde, parait joyeuse, sure de moi, fais celle pour qui tout va bien... en surface.

La culpabilité est encore là.

J'ai encore du mal à "vivre ma vie" sans rendre de compte à qui que ce soit. Pourtant, je suis libre lorsque je suis sans princesses. Je n'ai pas à justifier comment j'occupe mon temps, pourquoi ou avec qui, mais je culpabilise de ne pas dire ce que je fais ou non lorsqu'on me le demande... Lorsque l'Homme me demande en fait.

Il faudra que j'apprenne à prendre le temps... de vivre !


8.9.10

contre coup

Voilà, ce qui était un projet, une réflexion de quelques années est devenu en l'espace d'un mois quelque chose de concret.

J'ai signé le bail de mon appartement aujourd'hui, fait l'état des lieux, récupéré les clefs, et entreposé les meubles encore emballés dans leurs cartons...

Et l'espace d'un instant, un court instant, je me suis retrouvée seule entre ces nouveaux murs...

Un moment de bien être, le sourire aux lèvres, m'appropriant les lieux, regardant la vue depuis mon petit balcon, imaginant mon mobilier occupant cet espace blanc et vide. Un sentiment de sérénité... Je me sens bien, je suis chez moi !

Tout est prêt, il suffit de monter les meubles, brancher le téléphone, la tv, la gazinière, le frigidaire, internet... et je pourrai enfin me poser et reconstruire une vie peut être plus en adéquation avec mes désirs, mes envies, mes espérances.

(...)

Et puis là, un vertige, une angoisse... vais je y arriver ? vais je réussir à construire cette vie que j'espère depuis si longtemps ? vais je enfin cesser de culpabiliser ? vais je continuer à sourire lorsque le soir, je vais rentrer et me retrouver seule, sans mes princesses tellement pipelettes, tellement pleines de vie, tellement aimantes...Le contre coup... il faut bien que ça arrive, enfin je crois !

Je ne remets rien en question, je ne doute pas de mon choix. Loin de là, je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis très longtemps. Je suis calme, organisée. J'ai pris ma vie en mains voilà tout. Mais une peur sournoise pointe son ombre nauséabonde et je voudrai arriver à la faire taire, là, maintenant, tout de suite... c'est sans doute trop tôt, c'est sans doute normal. Je voudrai m'en persuader.

Dimanche, je dormirai dans cet appartement... dans mon appartement.

31.8.10

Déménagement

J'ai trouvé un logement...

Bon, il ne m'aura pas fallu très longtemps, à peine 10 jours. Le temps de quelques visites pour le moins infructueuses et surréalistes avant de trouver THE appartement :

visite n°1 : Posé devant la porte de l'appartement, un sac poubelle plein à craquer... L'agent immobilier est surpris d'autant que le logement est sensé être inhabité. Il ouvre cependant la porte d'entrée et une odeur pestilentielle très caractéristique nous agresse les narines. Le sentiment étrange que nous allons faire une découverte des plus macabres. Le logement ressemble à une photographie de Jeff Wall en pire... sol collant recouvert d'un centimètre d'immondices, vaisselle débordant de partout dans la cuisine, des meubles, des vêtements par terre, etc... un taudis !!!

visites n°23456 : Ben pas pire que le 1er logement visité ça c'est sur, mais à chaque fois quelque chose n'allait pas. Du linoléum imitation lambris posé au plafond pour l'un, vétusté des installations pour l'autre, mal agencé, chauffage inadapté, prix trop élevé... et pour chacun d'entre eux, une baignoire dans la salle de bains plus sale que tout ce que j'aurai pu imaginer. Alors soit je suis quand même hyper maniaque, soit les gens sont vraiment sales... bon il faut dire aussi que les logements dataient des années 50 avec le bac d'origine, mais tout de même ! Ne me faites pas croire que les propriétaires ne pourraient pas investir un peu pour rénover leurs logements locatifs !

Enfin, après toutes ces petites déconvenues, le logement idéal est arrivé... ou tout du moins, je suis arrivée à lui !

Bon autant vous dire que lorsque j'ai visité ce logement, vu mon enthousiasme légendaire, limite j'en aurai embrassé l'agent immobilier tant il me plaisait et surtout regroupait toutes mes exigences. Résidence calme, pas loin de l'école et de l'arrêt de bus pour le collège, pas loin de l'Homme (pour les filles hein...), balcon et vue dégagée... Pas trop grand, ni trop petit, deux chambres, une cuisine aménagée, du carrelage, du parquet, sobre, propre, refait à neuf en fait !

Après cela évidemment, il a fallu que je prépare tout un dossier pour ensuite le porter à l'agence afin que le propriétaire l'étudie et valide ou non ma "candidature"... J'ai donc déposé mon dossier vendredi matin à l'agence où il m'a été précisé que j'aurai la réponse mercredi. Bon j'ai un peu tiqué et je leur ai demandé d'accélérer les choses parce qu'il devenait urgent que je trouve un logement. Je ne vous cache pas que j'ai passé le Week-End à naviguer entre apathie et énervement ! Je ne sais pas gérer l'attente et le stress qu'elle engendre.

Donc hier, toujours aussi fébrile de cette attente, j'ai rappelé l'agence et là quand elle m'a rendu réponse... ben je suis restée très calme en fait parce que voilà j'étais au bureau ! Je signe donc mon bail dans une semaine et je vais pouvoir emménager aussitôt ! Je ne vous cache pas qu'une fois raccrochée, ben j'ai fait des bons de partout dans mon bureau, un sourire débile me traversant le visage et les yeux tous pétillants !

Et pour vous, une petite exclusivité...





Bon suis toute niaiseuse depuis que je sais que c'est Mon Appartement ! J'ai le sourire qui ne me lâche pas... d'autant que je vais pouvoir assouvir un de mes vices, l'achat compulsif !!! Ah oui parce que là, vais devoir le meubler un peu quand même et après tous ces mois chaotiques ben, rien de tel que des petits achats utiles pour me laver le neurone...

Voilà une nouvelle étape de franchie dans ce petit parcours de vie...

14.8.10

Je m'en vais

Vendredi j'ai enfin annoncé à mes princesses que leurs parents allaient se séparer...

Ce ne fut pas simple évidemment ! Les pleurs, l'incompréhension, la colère, leur monde qui venait de s'effondrer. Et l'Homme perdu, résigné.

Des questions, des demandes, des explications et surtout, des calins, des bisous pour dire qu'on ne les abandonne pas, que oui on les aime, que non elles ne sont pas responsables, que non ce n'est pas la fin de notre histoire, juste un chapitre qui se termine et un nouveau qui va s'ouvrir devant nous. Une vie différente mais où leurs parents seront là, disponibles, présents pour elles comme nous l'avons toujours été. Une vie différente mais heureuse et belle.

Et après les larmes... est enfin revenu leur sourire, leur magnifique sourire d'enfant ! Elles sont fortes mes princesses, même si je sais que tout n'est pas gagné, qu'il y aura encore des hauts et des bas. Je suis fière d'elles !

Et moi, je me suis sentie soulagée, légère. J'ai directement entamée les démarches administratives pour mon départ. Recherche d'appartement principalement. Et les visites débutent dès lundi !

Il a suffit d'une journée après des mois, des années de doutes pour que tout se mette en route. Et me voilà plus sereine.

Il reste du chemin à parcourir, une intendance que j'ai du mal encore à envisager clairement mais cette fois, je regarde devant moi, rien que devant, avec l'espoir immense qu'enfin je vais vivre ma vie, être moi.

Je deviens presque impatiente, fébrile.

La fin d'année va être chargée, mais elle sera surtout porteuse d'espoir, de bonheur...

Je m'en vais !


26.7.10

6 mois

Rien à dire, rien à faire...

Impossible d'arriver à gérer sa peine, son désarroi !

Impossible d'arriver à me protéger de ça non plus !

Ce que je redoutais est arrivé. Il n'y a plus que la violence, les cris, les larmes et l'impasse !
6 mois... il me demande encore 6 mois !

Pour sauver ce qui pourrait être sauver, pour me prouver qu'il a changé. Sauf que moi aussi j'ai changé... et que je ne veux pas revenir en arrière ! Pas par fierté, pas par provocation, pas par haine... Non juste parce que je sais enfin qui je suis, je sais enfin ce que je veux.

Mais sa peine, sa souffrance me font mal aussi, me détruisent ! Je ne peux pas, je ne veux pas effacer 15 ans de ma vie, de notre vie ! Si mes sentiments pour lui ne sont plus de l'amour, il me reste le respect, l'affection, la tendresse... et il est le père de mes enfants, celui que j'ai choisi, un papa formidable, disponible, affectueux, drôle !

Je commence mes démarches administratives, me bouge, me bouscule pour avancer vers ma vie... en culpabilisant, en me disant que chaque pas que je fais pour moi aura des conséquences néfastes sur mes enfants, sur lui aussi.

Ma n°1 a déjà compris qu'il se passait quelque chose... en plus de l'Homme, il faut que je gère ses angoisses à elle aussi désormais. Et tant que l'Homme et moi ne sommes pas clair sur le discours à tenir à nos enfants, je suis obligée de biaiser, de camoufler la vérité... Me voilà en train de mentir à mes propres enfants !

Et lui, il évite la vraie discussion, la vraie confrontation, celle que je veux avoir... comment on s'organise pour nos enfants une fois que je serai partie ? Je comprends son attitude, son incapacité à accepter cela... mais je vais tenir combien de temps avant de craquer à mon tour, avant d'agir sur un coup de tête...

Hier cela a bien failli arriver ! Comment j'ai résister, comment j'ai tenu... je ne sais pas, ce que je sais en revanche c'est que ce n'était pas de la bonne façon ! Je gère la douleur morale en m'obligeant à souffrir physiquement et j'en paie chaque jour les conséquences.

Je rentre encore... pour combien de temps ? 1 jour, 1 semaine... 6 mois ?

10.7.10

Love


L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you

L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you

29.6.10

Je vais rentrer

Ce qui devait arrivé... est arrivé !

Un mois que j'ai dit à l'Homme que je le quittais, que j'ai fait machine arrière temporairement pour tenter de régler nos problèmes calmement et intelligemment.

Et ce soir...

Ce soir, l'Homme a compris que ce que je lui avais dit, n'était pas une crise de plus dans notre histoire, mais bel et bien un état définitif.

Il m'a écrit, sur msn pendant que je suis au boulot... il est mal, très mal et mes pires craintes à son égard viennent de me revenir en pleine figure.

Il remet tout en question, son amour pour moi, son amour pour ses enfants. Il est en larmes et moi... rien ! A part cette angoisse qu'il n'arrive pas à gérer cela, que mon retour à la maison ce soir ne soit que crise ouverte devant nos enfants, angoisse surtout qu'il fasse une connerie...

Je n'ai jamais voulu lui faire du mal même si je sais que c'était inéluctable... Je m'insupporte, me déteste à cause de mon égoïsme, de mon désir de vivre ma vie. Même si je sais que mon bonheur passe par là aussi...

Je m'accroche à des bouts de vie blogguesque, à des échanges qui me sont devenus essentiels, que j'aime, qui me font sentir bien, heureuse, libre... En laissant, sur le côté l'Homme, en le laissant souffrir, en le laissant étouffer de mon indifférence, de mon silence.

Je vais rentrer... sans savoir ce que je vais trouver à la maison, sans savoir comment réagir.

Je vais rentrer... avec la peur au ventre, tremblant de tous mes membres.

Je vais rentrer...

14.6.10

borderline

Sa plus grande peur… c’est elle-même car dans la souffrance elle n’a aucun contrôle !

L’impulsivité et ses émotions ont toujours le dessus sur sa raison.

Parfois, pour arriver à se reposer, elle s’oublie dans des vapeurs alcoolisées… juste un temps, car le retour à la réalité est toujours pire. Elle le sait, mais s’en fout.

Elle parade, rigole, frime… elle est forte !

Elle se croit si forte, dans l’ignorance de son identité, de son image.

Prisonnière de son âme, de son ressenti, elle ne connaît aucune nuance dans la vie, dans sa vie. Elle tente de faire bonne figure, de faire croire à ceux qui la regardent qu’elle est différente de ça, qu’elle assume, qu’elle supporte.

Et dans ses pires moments, elle affiche un sourire magnifique… de façade !

Elle vit dans un état émotionnel douloureux, des oscillations d’humeur trop importantes, ingérables. Elle ne comprend pas…

Elle s’investit pour les autres, trop… pour s’oublier, pour oublier sa souffrance inutile ! Et elle s’épuise car elle ne connaît pas ses limites ; elle ne veut surtout pas les connaître tant elle sait au fond d’elle qu’elle est faible.

Elle fait tout, tout pour qu’on l’efface. Minimise ses priorités, se cache, se ment à elle-même pour montrer aux autres qu’elle n’est pas ça… Qu’elle n’est pas malade !

Elle ne dort pas, ne mange pas… elle tente de contrôler son ressenti, sa douleur émotionnelle comme ça, en préférant connaître la faim, le manque de sommeil, la douleur physique et tenir debout encore, toujours ! Sinon elle le sait, elle l’a déjà fait… elle se mutilera à faire couler cette souffrance intérieure… Mais ça elle ne peut plus ça, parce qu’on verrait ses cicatrices, parce qu’ils sauront… Ils verront son âme affleurer sur sa peau !

Et pourtant, pourtant elle a des qualités que peu connaissent, que peu savent !

Elle aime… puissamment, entièrement ! Avec Empathie, avec altruisme, avec sincérité

Elle vit… intensément, véritablement ! Avec enthousiasme, avec curiosité, avec conviction

De cette conviction qu’un jour elle sera normale.

4.6.10

Nous... je

Faudrait que je garde le silence, faudrait juste que j'arrête de tout le temps vouloir parler, faudrait...

Sauf, que je ne peux pas... si je me tais, je vais déborder, je vais exploser !

Des années à garder le silence, des années à me taire et voilà qu'un jour de décembre, j'ai ouvert ce blog... pourquoi, j'ai pas vraiment d'idée là-dessus ! Un besoin, une nécessité, une envie ? Je suis bien incapable de répondre à cela !

Mais ce que je sais, c'est qu'en ouvrant le blog, j'ai ouvert mes vannes, de ces vannes qui me libèrent du trop plein intérieur ! Et je n'arrive pas à les refermer désormais...

J'ai dit vouloir faire silence sauf que je suis en train de m'étouffer de mes mots, de mes angoisses !

Alors voilà, je reviens, m'épancher à nouveau !

J'ai dit à l'Homme que je voulais qu'on se sépare...

Il m'aura fallu près de 2 ans avant d'oser lui dire, près de 2 ans avant de prendre mon courage et de lui dire que mes sentiments pour lui s'étaient effrités avec le temps, que mon amour pour lui n'était plus celui d'une femme pour son Homme, que j'avais de l'affection, du respect pour lui, qu'il était, est et sera toujours le papa de mes enfants, mais je ne veux plus être sa femme.

Il s'accroche à moi, moi qui ne l'aime pas, qui ne l'aime plus ! Il fait tout, ne me dis plus rien de critique, va même jusqu'à accepter ce qui jusqu'à présent le faisait bondir et il devient trop présent... une rose cueillie dans le jardin qu'il me dépose, une main qui me frôle le matin, un bisou avant qu'il parte !

Et je reste fermée, enfermée dans ma bulle ! Indifférente à la limite de l'agressivité... alors que je lui ai réclamé ça tant de fois !

Mais je ne veux plus, je ne peux plus faire semblant !

(...)

Je ne suis pas encore partie !

J'ai beau avoir un tempérament très speed, j'ai beau ne pas savoir rester en place... Je suis lente dans mes décisions et dans mes choix importants.

Et puis, nous ne sommes pas qu'un "couple"... nous sommes une famille et là-dessus, sur ce que l'on va devoir expliquer aux filles, sur ce que l'on va devoir organiser dans cette gestion de parents séparés. Je ne veux pas le rater, surtout pas !!!

Et je n'ose même pas penser à la famille autour, nos parents, frères, soeurs, amis, etc... parce que si je commence à m'encombrer de tout ça, je vais finir à l'asile !

Je suis une "méchante" désormais !

Celle qui veut tout foutre en l'air, celle qui est froide, indifférente...
Celle qui va gacher la vie de ses enfants... la vie de l'Homme !
Celle qui fait souffrir, celle qui rend malheureux...
Cette méchanceté que je n'ai jamais été je crois ! Et le pire c'est que ça va durer, car je ne reviendrai pas en arrière !

Parce que je veux juste m'aimer moi,
Parce que je veux enfin me découvrir,
Parce que je veux juste vivre MA vie !


Etre moi, enfin moi, et juste moi !

31.5.10

Leave in silence



Partir en silence

Je me suis demandé tant de fois avant
Mais cette fois je pense que j'en ai vraiment l'intention
Nous avons atteint un tel point
Rien ne va nous sauver de la grande chute
Nous avons atteint notre conclusion naturelle
Survécu à l'illusion
Je déteste être dans ces situations
Qui demandent des relations diplomatiques
Si seulement j'avais su la réponse
Ou si je croyais que nous avions une chance
Ou si je pouvais arrêter ça
J'arrêterais cette chose
De se développer comme un cancer
Que puis-je dire ?Je ne veux plus jouer
Que puis-je dire ?Je me dirige vers la porte
Je ne peux pas supporter cette violence émotionnelle
Partir en silence
Partir en silence
Nous avons tourné en rond toute l'année
En faisant ceci et cela et en allant nulle part
Ce sera la dernière fois
Je crois que j'avais dit ça la dernière fois
Si seulement j'avais une potion
Une lotion magique
Qui pourrait arrêter ça
Je l'arrêterais
Je remettrais les rouages en marche
Que puis-je dire ?
Je ne veux plus jouer
Que puis-je dire ?
Je me dirige vers la porte
Je ne peux pas supporter cette violence émotionnelle
Partir en silence
Partir en silence

28.5.10

évidence

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[gv data="http://www.youtube.com/?v=GTJmJzLS6aM"][/gv]

25.5.10

certitudes

Durant mon enfance, j'étais pétrie de certitudes, tellement sûre de ce que je serai, ferai quand je deviendrai adulte :

La certitude du métier que j'exercerai, La certitude sur ce que je serai en tant que mère, La certitude de la vie que je mènerai, La certitude de moi.

Et puis...

Je travaille dans un métier que je cerne mais qui m'ennuie ; chaque jour mes enfants mettent à mal ces fameuses certitudes éducatives ; je mène une vie calme, sans surprise et monotone ; je ne sais toujours pas qui je suis vraiment...

J'existe uniquement pour ce que je fais pour l'autre, sans en attendre de retour. Je cours de partout, pour tout le monde, vie de surface.

Si on demande à l'un de mes proches de parler d'Isa, il dira qu'elle a fait ça pour lui, qu'on peut lui demander si besoin, qu'elle est toujours dispo, qu'on peut compter sur elle... Mais à aucun moment, il ne parlera d'Isabelle, de ce qu'elle est, de qui elle est, de ce qu'elle pense, de ce qu'elle croit, de ce qu'elle aime... il y a peut être quelque exception, très rare.

Et comment leur en vouloir quand je n'existe pas pour moi, quand je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour me cacher derrière cette disponibilité, cette générosité, ce non que je ne dis jamais ?
Pourtant je croyais n'avoir peur de rien... ni de vivre, ni de mourir, ni de tenter, ni d'oser.

Et puis je me rends compte que si j'ai peur, c'est uniquement pour les autres.

Ceux qui ont un jour croiser mon chemin.
Ceux qui pour une raison que j'ignore et ne comprend pas s'y sont attardés ou s'y sont plus.
Ceux avec qui j'ai un partage, un contact "social".
Ceux envers qui j'ai des devoirs ou des responsabilités.
Ceux qui comptent sur moi.

Alors que je ne compte pas pour moi-même.

Pour ne pas les décevoir, les blesser, les faire souffrir, leur porter préjudice. Parce que si je me permets d'exister pour moi, alors c'est le clash, c'est l'incompréhension, ils sont dès lors déstabilisés par mon "comportement", n'acceptent pas de me voir Etre tout simplement car ils n'en n'ont pas eu l'habitude sans doute.

Et il me reste alors une Certitude, celle d'être lâche, de me cacher...

Lâche de ne pas oser vivre pour moi, Lâche de ne pas vivre la vie que je souhaite, Lâche surtout de prendre l'autre en excuse et de cacher qui je suis vraiment...

15.5.10

l'Autre (et)moi

Fragile et éphémère... telle est la bulle !

L'Autre Moi en a pris possession, en me laissant au bord du chemin, abandonnée...

Il a vidé la bulle de ses a priori ; Il a jeté les complexes ; Il a effacé la pudeur ; Il a gommé le Moi pour pouvoir s'envoler et je L'ai regardé faire, détachée.

Et il est ambitieux cet Autre Moi...

Il a visé haut, très haut, directement le Soleil !

Moi, je L'ai juste regardé s'approcher de la cime des arbres, trop rapide, précipité par sa liberté tout juste acquise.

Je savais qu'Il risquait de faire éclater cette bulle si fragile que j'avais créée autour de Moi, autour de mon Lui. Mais je suis restée là sans bouger à Le regarder s'éloigner de Moi, passive, indifférente, paralysée par la peur au fond de Moi.

Je L'ai laissé faire... Il s'est tout permis, Il a manqué de retenu, Il a manqué de prudence ; Il a pris trop de risques, n'a pas pensé aux conséquences.

Et Il a touché l'arbre avant d'atteindre son Soleil.

La bulle éphémère et fragile s'est brisée en milliers de gouttelettes et l'Autre Moi s'est écrasé à mes pieds.

Je L'ai toisé, regardé avec mépris et dégoût.

Je L'ai piétiné pour le faire disparaître, pour ne plus jamais qu'Il n'existe, pour ne plus jamais qu'Il s'autorise cette émancipation, pour ne plus jamais qu'Il me fasse souffrir.

Epuisée par ce déchaînement de haine, je me suis retrouvée allongée à côté de mon Autre Moi, dans le même état que Lui, contusionnée, sonnée. Perdue sans cette bulle, cette barrière qui nous protégeait du monde, du jugement, de l'interrogation.

Et j'ai saigné comme jamais... La souffrance n'a pas disparu, elle a explosée et m'a terrassée.

Et j'ai compris, j'ai compris que je ne survivrais pas sans Lui, que j'étais Lui et qu'Il était moi. Qu'il me fallait Le respecter, respecter ses envies, ses désirs, son envol et L'aimer.

Il a compris qu'il ne pouvait me laisser hors de cette bulle, au bord de la route... Qu'Il était moi et que j'étais Lui.

Qu'il fallait arrêter ce conflit intérieur, laisser faire le temps, et S'aimer...


14.5.10

Bulle

Me voilà au bureau, à compter les heures...

Rien ! Calme plat, le monde entier fait le pont c'est pas possible !!! Rien qui ne me mette en activité... et même pas de son sur ce pc pour écouter une bonne musique... ("tick tick boom" ça me secouerait non ?)

Je suis comme ça, toute enjouée hier et totalement apathique aujourd'hui !

L'ennui, l'inactivité me rendent morose, me font travailler du ciboulot... Je me questionne sur ci ou ça, sans trouver de réponse évidemment !

Envies...

Envie de m'enfermer dans ma bulle, de n'entendre ni ne voir personne, rester avec mes livres, mon café ou même un verre de vin... dans une semi-obscurité. Je rêve d'avoir un boudoir, une petite pièce sombre rien qu'à moi, chaude, ouatée où nul ne m'entendrait, nul ne me verrait. Disparaître aux yeux de ce monde qui me violente parce que trop fragile au fond.

Envie aussi de me secouer, de me réveiller de cet état. De me dire que tout est possible, qu'il suffit d'y croire, de le vouloir. De laisser couler sur moi tout ce qui me semble agressif, tout ce qui me semble compliqué au lieu de tout prendre en moi, de m'alourdir de cela.

Envie d'être légère comme une bulle et me laisser aller au vent, doucement... Envie de connaitre à nouveau l'insouciance, l'innocence. De me sentir (trans)portée par l'autre, mais quel(le) autre ?

Bulle fragile, éphémère...
Dans ma bulle,
J'étouffe du besoin d'être aimée
Dans ma bulle,
J'ai peur de ne plus savoir aimer
Dans ma bulle,
J'ai le coeur qui sature,
Dans ma bulle
Je camoufle mes blessures,
...

11.5.10

If I were a boy



Si j’étais un garçon
Ne serait-ce qu'un jour
Je me lèverais le matin
Et mettrais tout et n'importe quoi
j'irais boire des bières avec les potes
Et draguer les filles
Je donnerais des coups de pied à qui je veux
Et je ne serais jamais menacée à cause de ça
Parce qu’ils me défendraient
Si j’étais un garçon
Je pense que je pourrais comprendre
ce que ça fait d’aimer une fille
Je suis sûre que je serais un meilleur homme
Je l'écouterais
Parce que je sais comme ça blesse
Quand tu perds celle que tu voulais
Parce que tu la prenais pour acquise
Et tout ce que tu avais s'est détruit
Si j’étais un garçon
J’éteindrais mon téléphone
Je dirais à tout le monde qu’il est cassé
Comme ça, ils penseraient que je dormais seul
Je penserais d’abord à moi-même
Et je déciderais moi-même des règles
Parce que je sais qu’elle serait fidèle
En attendant que je rentre à la maison
Si j’étais un garçon
Je pense que je pourrais comprendre
ce que ça fait d’aimer une fille
Je suis sûre que je serais un meilleur homme
Je l'écouterais
Parce que je sais comme ça blesse
Quand tu perds celle que tu voulais
Parce que tu la prenais pour acquise
Et tout ce que tu avais s'est détruit
C’est un peu tard pour toi de revenir
Dire que c’est juste une erreur
Penser que je te pardonnerais comme ça
Si tu pensais que je t’attendrais
Tu as mal pensé
Mais tu es juste un garçon
Tu ne comprends pas
Ouais tu ne comprends pas
ce que ça fait d’aimer une fille
Un jour tu regrettes de ne pas avoir été un meilleur homme
Tu ne l’écoutes pas
Tu t’en fiches de combien ça fait mal
jusqu'à ce que tu perdes celle que tu voulais
Parce que tu l’as prise pour acquise
Et tout ce que tu as détruit
Mais tu es juste un garçon

2.5.10

Rainbow

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Ce soir, vue de ma terrasse... parce que j'aime l'arc-en-ciel...

~~~~~~~~~~~~~

Quelque part au delà de l'arc-en-ciel
vers le très-haut
Les rêves que tu as fais
Une fois dans une berceuse
Quelque part au delà de l'arc-en-ciel
Des oiseaux bleus volent
Et les rêves que tu as fais vaguement
Ces rêves deviennent vraiment la réalité
Un jour je ferai un vœu sous une étoile
pour me réveiller là où les nuages sont loin derrière moi
Là où les peines fondent comme neige au soleil
Haut, au dessus des cheminées, c'est là que vous pourrez me retrouver
Quelque part au delà de l'arc-en-ciel
Des oiseaux bleus volent
Et le rêve que tu oses, pourquoi, oh pourquoi je ne le puis pas ?
Eh bien, j'ai vu aussi des arbres de roses vertes et rouges
Je les observerai fleurir pour vous et moi
Et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux

Eh bien, j'ai vu des cieux de bleu et des nuages de blanc
Et la clarté du jour
J'aime le sombre et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux

Les couleurs de l'arc-en-ciel si jolies dans le ciel
sont aussi sur les visages des gens qui passent tout près
Je vois des amis se serrer la main
se demandant "comment allez-vous ?"
En fait, ils se disaient " je...je t'aime"
J'entends des bébés crier et je les observe grandir
Ils apprendront bien plus encore
Que nous ne pourrions savoir
Et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux

Un jour je ferai un vœu sous une étoile
pour me réveiller là où les nuages sont loin derrière moi
Là où les peines fondent comme neige au soleil
Haut, au dessus des cheminées, c'est là que vous pourrez me retrouver
Oh, quelque part au delà de l'arc-en-ciel
Des oiseaux bleus volent
Et le rêve que tu oses, pourquoi, oh pourquoi je ne le puis pas ?

23.4.10

I dreamed a dream

Parce que l'on peut se croire peu de chose,
Parce que l'on peut se sentir insignifiant,
Et...
Parce que l'on peut espérer et croire,
Parce que l'on peut accepter une main tendue,
Et...
Pouvoir ainsi être heureuse...
Pouvoir ainsi vivre son rêve...

16.4.10

Echange



Des mots ont été confiés, doux, tendres, chaleureux...
Des chansons ont été dédiées, évidentes et si vraies...
Des paroles ont été échangées avec sincérité sous couvert de l'humour...
Et au milieu de tout cela, mon âme a frémit...
Et je me suis égarée...
Ce matin, je n'ai plus de repères !

15.4.10

l'Autre...

Faut-il lutter en vain,
Et n'être que chagrin ?
Faut-il alors céder,
Pour enfin l'accepter ?
Faut-il dévoiler,
Faut-il vous avouer,
Qu'il s'insinue en moi,
Sans me donner de joie ?
C'est un puissant désir,
Dont je ne peux jouir
Qui me remplit d'effroi,
Qui me met en émoi
Il habite mes nuits,
De rêves inavouables,
Que je pousse à l'oubli
Sans en être capable.
Il est là, il est moi,
Il est cet Autre Moi...

9.4.10

Exigence

Voilà, je suis à nouveau perdue dans mes interrogations, mes questionnements...

Je m'engage à droite et à gauche, auprès de certaines personnes de mon entourage plus ou moins proche pour les écouter, les aider, les soutenir ; je cours de tous côtés pour être occupée physiquement tout le temps, pour m'oublier moi, pour ne pas avoir à penser...

à l'Homme, à mon boulot, à ma vie.

L'Homme...

Est ce que je l'aime encore ? Je n'arrive plus à savoir si je suis avec Lui par "habitude", par "sécurité", par "routine" ou parce que je l'aime vraiment, parce qu'il est l'Homme de ma vie... Je n'arrive plus à savoir ce qu'est l'amour, ce qu'est le sentiment amoureux, ce que c'est qu'aimer...

Peut être que je suis trop romantique, trop exaltée, trop extrême... J'aime le sentiment amoureux, je voudrai avoir cet élan, ce besoin, cette envie (à la limite de la douleur) de voir l'autre, de le désirer... J'aime l'attente, le désir. Je n'aime pas la relation amoureuse qui s'installe ensuite dans le quotidien. Je sais pourtant qu'on ne peut y échapper, que la vie est ainsi faite ! Résultat, je n'arrive plus à me situer dans notre relation, je ne sais plus si je l'aime ou si je sais aimer.

J'ai du respect pour l'Homme, des sentiments pour lui, mais je ne sais plus s'il s'agit d'amour. Et me revoilà coincée... dans une situation sans issue.

Car je sais que si je pars, si je quitte l'Homme pour me retrouver, faire le point, un break (appellez ça comme vous voulez) et peut être nous retrouver ensuite, il souffrira, nos enfants souffriront. Je le sais...

Alors je reste en laissant mes sentiments s'effriter ; en cogitant à nouveau ; en le laissant au bord de ma route, de notre lit, refusant qu'il s'approche ; refusant son amour que je ne peux lui rendre en ce moment. En espérant que ça me passera...

Je me sens mal et inutile...

Même au bureau ; j'ai le sentiment d'être reléguée à la place la plus insignifiante de la société. Alors certes, on me fait miroiter un poste à responsabilités, un poste intéressant en collaboration directe avec les directeurs commerciaux, mais cela fait 18 mois au moins que cette carotte est devant mon nez... alors j'ai de plus en plus de mal à y croire.

Je m'ennuie dans mon boulot, car j'en ai fait le tour... les gens passent devant moi, sans me voir ou presque, et ça me fout le cafard car pour le coup, je me sais des capacités, des compétences bien plus importantes que cela que je ne demande qu'à exploiter, mettre en valeur, pour m'éclater dans mon job...

Tout se mélange, tout s'embrouille dans ma tête, comme ce billet "fourre-tout" et brouillon qui reflète pourtant si bien mon sentiment aujourd'hui...

J'ai juste envie d'aimer, d'apprécier et d'être aimée, appréciée en retour... dans tous les domaines...

Je suis tellement exigeante parfois !!!

Il n'y a pas de temps pour nous
Il n'y a pas d'espace pour nous
Quelle est cette chose qui construit nos rêves puis nous échappe

[Refrain]
Qui souhaite vivre éternellement (x2)

Il n'y a pas d'issue pour nous
Tout est décidé pour nous
Ce monde n'a qu'un seul moment doux conçu pour nous

[Refrain]

Qui ose aimer éternellement ?
Quand l'amour doit périr

Mais touche mes larmes avec tes lèvres
Touche mon monde du bout de tes doigts
Et nous pourrons obtenir l'éternité
Et nous pourrons aimer éternellement
L'éternité est notre quotidien

[Refrain]

L'éternité est notre quotidien
Qui attend l'éternité de toute manière ?

30.3.10

Don't worry, life is easy

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Ca va plutôt bien en ce moment.

Je me sens mieux, plus détendue, moins énervée tout le temps !

Je me pose moins de question sur tout et sur rien, je prends les choses comme elles viennent.

Oh, je ne suis pas d'un tempérament calme, loin de là, donc je suis toujours aussi speed ; je vais à 100 à l'heure dans tout et toutes mes questions existensielles n'ont pas trouvé réponse mais je les ai un peu reléguées au fond d'un tiroir ! Elles reviennent à l'attaque sournoisement parfois, mais j'arrive à les faire taire au moins quelque temps... Je sais qu'elles reviendront, qu'elle m'obséderont à nouveau tant que je n'aurai pas affronté tous mes démons, mais pour le moment ça va...

Même l'Homme se rend compte du changement, il sent que je suis moins sous pression et c'est vrai qu'à la maison les choses sont plus simples, plus tranquilles.

Je pense sincèrement que mon WE "liberté" m'a aidé. Le fait de me dire que je suis capable de partir seule, sans m'affoler ; arriver à en profiter sans penser constamment aux filles ; vivre quelques instants rien que pour moi sans me sentir égoïste ; tout cela me permet désormais de relativiser et je me dis que je vais pouvoir le faire plus régulièrement.

Il y a aussi, certaines rencontres virtuelles que j'ai faites qui m'ont aidée (qui m'aident) à m'accepter telle que je suis, à être moi même avec toutes mes contradictions, à m'apprécier aussi un peu.

Je ne citerai personne, elles se reconnaitront ! En tout cas, je veux qu'elles sachent qu'elles ont une place particulière chez moi... Merci à vous !!!

Alors malgré le temps maussade, la fatigue (ué ben j'ai toujours pas retrouvé mon heure perdue ce WE...), je vais plutôt bien !

Don't Worry, the life is easy...

29.3.10

I'm possessed

J'ai des envies :

de robes à fleurs, (alors que je ne porte que des jean's)

de petites chaussures légères, (alors que je n'ai que des bottines noires)

d'un panier en osier, (alors que j'ai juste le sac recyclable carrouf)

d'un grand chapeau de paille, (alors que je déteste avoir quelque chose sur la tête)

de me ballader en sautillant à travers la campagne... (alors que j'ai un travail de malade)

Avec un sourire béat sur mes lèvres légèrement glossées (désséchées plutôt...)

Et des tâches de rousseur sur mon joli postérieur aux joues (Ah ben y a qu'ça d'vrai...)

Alors, ou je suis restée trop longtemps au soleil printanier ce midi, ou bien Laura Ingalls a pris possession de mon corps !!!

25.3.10

Chez Suzette

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Alors vu l'enthousiasme dont certaines ont fait preuve pour les crèpes, et comme annoncé dans les commentaires, j'ai décidé d'ouvrir ma créperie...

En raison de mes pauvres talents culinaires, il m'a fallu l'aide de nombre d'entre vous pour assurer les demandes particulières et les différentes exigences en matière de dégustation (enfin de boisson accompagnant cette dégustation pour être précise), un grand merci à vous toutes !!!

Pour l'inauguration, j'ai donc décidé de vous proposer des crèpes thématiques et nominatives...

La Carte :

La spéciale "Pucca" qui me semble la plus sobre d'entre nous, et que sans alcool la fête est plus folle, au Champomy... :

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La spéciale "Lily" une puriste, crèpe fine, (tu s'rais pas bretonne...) et cidre :

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La spéciale "Mage"... Pour les bulles, la Clairette uniquement, pas la Badoit... :

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La spéciale "Pop's", "l'outre atlantique" au sirop d'érable et apple martini (ça peut faire comme le cidre non ? ben c'est à la pomme quand même...) :

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Alors vous remarquerez les moyens techniques importants mis en oeuvre pour réaliser ces magnifiques photos...

Par contre, je vous serai gré de bien vouloir ne pas me tenir rigueur de ce billet totalement légèrement déjanté !!! (en fait je savais pas quoi faire hier soir, il y avait rien à la tv, et j'ai mis trop de rhum dans les crèpes... c'est une excuse valable non ???)

Ce qui est sûr cependant, c'est que mes princesses vous remercient car elles ont profité d'une soirée crèpes non prévue... (Ah ben tiens, c'est bien meilleur que la soupe hein !!! ).

24.3.10

A Paris j'ai vu

Je reviens sur mon séjour à Paris, durant lequel, je vous disais être allée à un vernissage. Ce fameux vernissage était organisé par la galerie Marian Goodman et dédié à l'artiste photographe Jeff Wall.

Vous parler de cet artiste, j'en suis totalement incapable car je ne le connaissais pas, et je suis culturement inculte à ce niveau.

Cependant, les 6 photographies immenses qui étaient exposées m'ont vraiment interpellées et une en particulier... Celle-ci représentait une scène de perquisition dans une maison. Ce qui m'a frappé dans cette photo, c'est le décalage entre la vision de ces policiers armés, fouillant et guettant dans une maison claire à la limite de la monochromie, et la vision d'un dessin d'enfant très coloré affiché au-dessus de la montée d'escalier.

Il faut savoir que toutes les photos, révélant des scènes de vie "prises" sur le vif, sont en fait de véritables mises en scène réalisées par Jeff Wall.

Là où je suis ravie cependant, c'est que "Le Monde" a fait un article sur cette exposition et que la photo d'illustration est celle dont je viens de vous parler... Je vous mets ci-après le lien car bien entendu, le journaliste présente cet artiste et ces oeuvres bien mieux que moi qui suis novice en la matière... ici

Si vous avez l'occasion de vous y rendre, que vous appréciez l'art et la photographie particulièrement, n'hésitez pas !!! La Galerie "Marian Goodman" se situe 79, rue du Temple, Paris-3e. Et l'expo se tient du mardi au samedi, de 11 heures à 19 heures, jusqu'au 24 avril.

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23.3.10

si c'est pas le bonheur, ça y ressemble

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Sur la terrasse, 12 h 45... 22°

N'y aurait-il pas comme un air de vacances ???

Tout du moins, le sentiment d'un p'tit bonheur tout simple...

15.3.10

J'ai pris mon pied à Paris

Je suis revenue... quand même !

Je suis en décalage horaire... Si, il y a un décalage horaire entre Paris et la Province !!!

J'ai des cloques aux pieds... d'avoir trop flané dans Paris (Note perso pour la prochaine fois : prendre tenue de sport, tennis et vélo)

J'ai bien profité... du côté culturel de Paris (vernissage, galeries, théâtre...)

J'ai adoré... me ballader vers le canal St Martin, République et le Marais avec mon Queer, Nous poser à une terrasse de café avec une p'tite clope et un verre de Chardonnay (Note à Pop's : connaissaient pas le Apple Martini... Une honte !!!)

J'ai discuté des heures entières avec Mon Jules qui me connait mieux que personne ;-)

J'ai (presque) oublié que j'avais des enfants.

J'ai hâte d'y retourner... pour une spéciale Flash Cocotte (Jules si tu me lis...)

Yep, j'ai pris mon Pied à Paris (ué je sais j'suis pas tout à fait guérie encore) :-)

p1020490.jpg My foot in the train

p1020496.jpg My foot in front of the Eiffel Tower (si si regardez bien le truc lumineux au fond... c'est elle !!!)

p1020498.jpg My foot is in the Art Gallery

p1020497.jpg My foot resting on my Queer's table (vous remarquerez qu'il porte de très belles chaussettes magnifiquement chic et sexy).

A savoir :

Le retour fut glauque au possible...

J'ai dépensé trop d'argent... résultat je suis fâchée avec mon banquier.

Les filles préféraient jouer dehors avec leurs copines que de me faire des bisous...

L'Homme avait super bien assuré l'intendance...

Bon je vous donnerai sans doute plus d'infos prochainement, histoire de détailler certains aspects, mais là, je suis de retour au boulot et c'est trop dur (la collègue est déjà en train de se plaindre que c'est galère quand je suis pas là... ben tiens, et elle croit que j'vais pas prendre de congés non plus...).

Et parce que mon Jules m'a fait découvrir cette artiste et que j'ai beaucoup aimé, j'vous mets un p'tite vidéo musicale qui donne la pêche le lundi.

ps : vous m'en voudrez pas, si je ne suis pas trop bavarde chez vous aujourd'hui, mais je dois rattraper mon retard de lecture...

14.3.10

Mauvaise mère

Je le sentais venir, je savais que cela allait arriver...

Depuis quelques mois déjà, je pressentais que j'étais parvenue à mes limites, que je n'avais plus de patience, plus de ressources, plus d'envies ! Et puis de jours en jours, de semaines en semaines, je tenais vaille que vaille, sachant cependant qu'il fallait rapidement que je m'éloigne des Princesses, de l'Homme. Que je me retrouve seule, comme si plus rien n'existait à part moi. Que j'oublie ma vie quotidienne.

J'ai trop tardé, et cette nuit j'ai craqué... je suis devenue une mauvaise mère !

J'aime mes enfants, et comme toutes les mères, je donnerai ma vie pour elles sans concession, sans hésitation. Seulement je suis à bout, fatiguée de ne pas faire une nuit normale et complète depuis 10 ans... fatiguée de ne pas arriver à gérer les crises d'angoisse de Princesse n°1, de ne plus gérer ma colère envers elle et par ricochet envers l'Homme (ou est-ce l'inverse ???).

Princesse n°1 m'épuise, me pompe toute mon énergie, ma patience, mon amour. Depuis qu'elle est née en 1999, je n'ai pas passé une soirée ou une nuit sans qu'elle refuse de se coucher si je ne suis pas moi-même dans mon lit, sans qu'elle me réveille au moins une fois par nuit, sans l'entendre pleurer parce qu'elle a peur, sans craquer et finir par dormir avec elle et me mettre l'Homme à dos car j'ai encore cédé...

Hier soir encore... La journée s'était passée agréablement à la maison avec une amie et ses deux filles. Cependant, j'ai eu la bêtise de laisser ma grande toute "seule" avec sa copine (plus âgée...) devant l'ordinateur. Et bien entendu, elles sont allées sur YouTube pour regarder des vidéos sur "la dame blanche"... C'est la légende à la mode en ce moment dans nos cours d'école et ma grande fait depuis 3 semaines une fixette là-dessus. Donc, elle en a parlé avec sa copine, laquelle est beaucoup plus débrouillarde que la mienne (et sans doute moins peureuse et surprotégée) et elles ont eu la "bonne idée" d'aller fouiller sur internet...

Je les ai laissées seules 5 minutes, le temps de fumer une cigarette dehors (oui, j'ai plein de défauts dont celui de fumer 2 cigarettes par jour...) et ça me rend dingue. Parce que le soir, j'en ai payé les conséquences : Princesse n°1 est une angoissée pathologique et on a beau lui expliquer que c'est une légende, ben elle a une frousse terrible. Résultat, elle ne voulait même pas aller chercher un crayon dans sa chambre toute seule... elle a même négocié le fait que j'aille lui chercher ce crayon et qu'en contre-partie, elle serait privée de sortie jusqu'à l'été !!! Et puis le coucher a été infernal, à 21 h j'étais au lit pour ne pas être trop loin d'elle car elle refusait de dormir... à 22 h 30 quand l'Homme est venu se coucher, elle a appelé car elle avait mal au ventre... l'Homme est allé la voir, a tenté de la raisonner (car ses maux de ventre sont bien sûr le signe physique de sa peur), à 23 h 15 il a perdu patience, a mis des boules quiès et s'est couché. J'ai donc pris la relève... J'ai tout essayé, la douceur, les explications, la colère, tout... pour finir couchée dans son lit jusqu'à 1 h 30 du matin.

Et quand enfin elle s'est calmée, bien qu'elle ne dormait pas encore et que j'ai pu regagner ma chambre... à ce moment précis, je suis devenue une mauvaise mère. J'ai été incapable de lui faire un bisou, de lui dire un mot gentil en regagnant mon lit, de lui faire un câlin... J'étais tellement en colère, tellement épuisée, tellement impuissante aussi, que je l'ai "abandonnée" dans l'agressivité. Et ce matin, ce fut à nouveau des menaces, des paroles coléreuses, et tout juste un baiser en la laissant devant l'école !!!

J'ai mal pour elle en ce moment, elle doit se dire que je suis une mauvaire mère. Elle doit souffrir de ce manque d'amour que je lui ai fait ressentir. Et moi de mon côté, j'ai honte de moi, de ma colère envers elle car ce n'est qu'une enfant ! Honte de mon impuissance à calmer ses angoisses, à la rassurer.

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J'ai peut être un semblant de solution pour l'aider temporairement : la coucher dans la même chambre que sa soeur. Mais l'Homme le refuse catégoriquement pour diverses raisons... bien évidemment je trouve ses raisons non justifiées mais voilà, la vie de couple c'est aussi les compromis sur la façon d'élever (j'aime pas ce terme) ses enfants.

Et je me remets à penser que je ne fais que des erreurs avec mes princesses et surtout avec n°1... Que si elle est ainsi c'est par ma faute, parce que je suis moi-même trop angoissée, trop exigeante, trop égoïste aussi... Quand je vois, je lis, ou j'entends certaines mamans qui ont pourtant la vie beaucoup plus compliquée par des enfants malades, handicapés, etc... et qui ne baissent jamais les bras, qui sont si présentes pour leurs enfants, je me sens plutôt mal placée pour me plaindre ; c'est pourtant ce que je fais encore ici !

Dans un billet précédent, je vous parlais de mon envie de voyage et vous disais que je partais seule à Paris un WE... Alors, voilà, je pars 4 jours, à partir du jeudi 11 mars, me détendre, me changer les idées, me retrouver... et surtout pour pouvoir rentrer le dimanche soir à la maison, le sourire aux lèvres, le coeur léger et l'envie de prendre mes enfants dans mes bras, de les aimer simplement, de les caliner à nouveau et de repartir pour 10 ans minimum à gérer les aléas de la vie... et (re)devenir une bonne maman pour mes enfants, parce qu'aujourd'hui, je suis une mauvaise mère...

11.3.10

Isa l'Exploratrice

Alors, comme je l'annonce depuis des semaines, (à croire que je n'ai que ça dans la vie), je m'en vais à Paris ce soir !

Alors, comme je n'ai pas de PC portable, ni d'Iphone, (à croire que je n'ai pas accès aux nouvelles technologies), je serais absente de ce blog et des vôtres !

Alors, comme je compte revenir super reboostée (à croire que je suis rendue plus bas que terre), je serais peut être de retour lundi avec des anecdotes croustillantes pitoyables sur ma débauche parisienne !

En attendant, je vous souhaite un bon WE ! Oui, je sais, on est Jeudi ... et alors ????

J'ai hâte de vous lire à mon retour alors soyez bavardes...

Et Enfin, si je trouve un Ipod d'ici là, j'irai peut être plus loin...

Let's go !!! C'est parti !!!

Je sais, c'est pathétique là mais j'ai pas pris mes p'tites bulles encore et je vous rappelle que je suis restée enfermée, coincée, collée avec mes enfants depuis 11 ans... sans m'évader...

See You Soon !!!

9.3.10

De l'innocence perdue

Elle aura 14 ans dans 22 jours exactement. C'est le plein été. Elle ne fêtera pas son anniversaire avec ses camarades de classe, c'est le petit "problème" d'être née fin août, les copines sont en vacances. Au fond d'elle, ça n'a pas d'importance, des amies, elle n'en a pas vraiment. Des copines, oui, mais des amies, des vraies, de celles à qui l'on confie ses peines, ses joies, ses secrets... elle n'en a pas.

Elle ne part pas en vacances cette année... ses parents n'ont pas les moyens de lui offrir un séjour à la mer. C'est pas grave, avec sa copine d'immeuble, elle va à la piscine municipale 3 après-midis par semaine, le reste du temps elles font des balades en vélo dans la campagne environnante. Elle s'occupe, ne s'ennuie pas vraiment.

On est le mardi 4 août. Cet après-midi là, c'est piscine. Elle a donné rendez-vous à sa copine devant l'entrée de l'immeuble à 14 h. Elles se rendent à pieds à la piscine. Il y a du monde ce jour-là, des mères avec leurs enfants, des filles et des garçons qu'elles connaissent pour vivre dans le même quartier. Ce n'est pas qu'elles les apprécient franchement, mais dans l'eau ils s'amusent tous ensembles.

Ils l'attrapent, elle, sa copine et d'autres autour, les font couler, les relâchent. Ils s'amusent et rigolent innocemment ensembles.

Et puis, l'un d'eux la coince dans l'eau, l'empêche de se débattre. Elle ne comprend pas pourquoi il ne l'a fait pas "juste couler" pour la relâcher ensuite... Il est rejoint par un copain. Ils se lancent des regards complices, un sourire au coin des lèvres. Leur attitude, de loin ne dépareille pas de ce qu'elle était quelques instants plutôt. Elle, tente de s'échapper, de se débattre, elle crie mais personne ne fait attention à elle. Il faut dire qu'ils sont des dizaines à rire, crier, s'agiter dans le bassin. Et puis surtout, ils la menacent de lui faire mal si elle ne se tait pas. Ils la touchent, la caressent, passent leurs mains sous son maillot, de plus en plus profondément... Et Elle, elle pleure impuissante.

Quand enfin ils la libèrent, elle s'enfuie aux vestiaires, se rhabille sans prendre le temps de se sécher, s'échappe de là. Abandonnant sa copine, son bonheur infantile, son innocence... Elle court jusque chez elle mais un des garçons la rattrape en bas de l'immeuble, l'oblige à entrer avec lui dans un local "poubelles". Les attouchements à la piscine ne lui ont pas suffit, il veut qu'elle l'embrasse. Elle refuse. Elle a peur, elle voudrait lui faire mal mais il est costaud, beaucoup plus qu'elle. Il commence à lui défaire son jean, elle panique alors elle accepte de l'embrasser... A cet instant, elle lui mord la langue, lui met un coup de pieds et enfin elle parvient à s'enfuir.

Elle arrive à rentrer chez elle, ses parents ne sont pas là, ils travaillent. Elle s'enferme dans sa chambre, tremble, suffoque, elle voudrait oublier ce qu'il vient de ce passer.

(...)

Octobre 1997, la jeune fille a 24 ans depuis 2 mois...

Elle n'a jamais parlé de ce qu'il s'est passé ce mardi 4 août 1987 à la piscine municipale, tant elle avait la honte et la haine d'elle-même pour n'avoir pas su se défendre, s'échapper, faire face à cela...

Ni ses parents, ni son conjoint ne le savent...

En ce jour de 1997, elle raconte cela telle une anecdote, d'un air détaché et arrogant, à un psy qu'elle rencontre "par obligation" après avoir voulu finir sa vie plutôt que prévu, jusqu'à ce que ce médecin lui demande si elle comprenait que ce qu'elle avait vécu s'appelle un viol.

La jeune fille s'est alors relevée, tout doucement, assimilant petit à petit que ce qu'elle avait subi était un crime, et qu'elle avait été... qu'elle était la victime.

23 ans plus tard, elle n'a rien oublié de ce jour d'été 1987, ni les lieux, ni les odeurs, pas même la lumière... et encore moins son nom à lui... Elle a appris à vivre avec, à supporter que ces images lui reviennent sournoisement, que la douleur se rappelle à elle, comme ce soir...

Perception

Qu'est ce qui fait ce que je suis ?

Mon corps, mon esprit, les deux...

Dans la vie réelle, je tente de passer inaperçue, je suis sauvage, je fuis le monde et les rapports sociaux au maximum, peu de monde sait qui je suis, peu de monde me connait vraiment. Je suis quelque fois en "représentation", je m'adapte aux gens ou aux situations même si celles-ci m'inquiètent ou m'angoissent, mais surtout je fais en sorte que l'on ne me remarque pas.

Dans la vie virtuelle, je m'épanche, je me dévoile, je me raconte avec sincérité, vérité et naturel, sûrement avec maladresse et redondance, à tous(tes) ceux ou celles qui passent chez moi, qui prennent le temps ou le courage de me lire.

Etre et paraître dans la vie réelle, me pose un vrai problème. Mon physique est un immense complexe. Un corps que je n'ai jamais accepté mais avec lequel il faut vivre et paraître aux yeux du monde. Un corps qui ne correspond pas à mon esprit...

J'ignore comment me comporter avec ce physique qui me dérange, que je n'appréhende pas. Je ne sais pas comment les gens me perçoivent physiquement. En même temps, j'ai peur de ce qu'ils pourraient dire à ce sujet. Je suis tellement certaine d'être mal perçue que je redouble d'efforts pour éviter des situations qui me mettraient mal à l'aise.

Je suis quelqu'un aux multiples facettes, ambivalente sur bien des points, et cela depuis très longtemps. Dans le monde réel, tout le monde ignore certains aspects de moi-même, de ma personnalité et je n'ose pas encore me dévoiler clairement, totalement, dans le monde virtuel !

Etre et paraître dans la vie virtuelle, est pour moi un vrai défi, un besoin psychologique et narcissique sans doute... L'envie de me dévoiler (montrer) telle que je suis vraiment, sans cette barrière physique qui me bloque et m'empêche d'avancer parfois.

Dans l'univers des blogs, je suis tantôt sérieuse, tantôt drôle, tantôt grincheuse, voir impulsive... mais toujours sincère (et parfois naïve). Je vous livre à vous, lecteurs anonymes ou non, ce que je ressens profondément. Et je me permets de m'inviter parfois chez certains(es) d'entre vous pour laisser un mot sur un sujet, une musique qui m'interpelle, me bouleverse, me fait sourire.

Cependant, je me pose quand même la question... comment suis-je perçue à travers l'écran ? Parce que les mots posés sur un billet, un commentaire n'ont pas le "son", le "ton" qui leur donnent parfois et même souvent une nuance...

Le pouvoir des mots est dangereux et pour moi, ils ont une telle importance que je ne les oublie que très rarement.

Alors, si parfois mes mots vous blessent, vous choquent, vous perturbent, ou que sais-je encore... je m'en excuse ici, car à aucun moment, ceux-ci ne se veulent empreints de méchanceté, de moquerie, de suffisance !!! Ils ont une connatation ironique, humoristique, ils sont naïfs, généreux, empathiques. Mais ils sont surtout là pour extérioriser mes interrogations, mes pensées, et exprimer ma sympathie, mon amour envers ceux et celles que je cotoient dans ce monde "parallèle".

Serais-je foncièrement différente dans mes mots, mes ressentis si j'acceptais mon corps tel qu'il est ou s'il était tel que je le rêve ? Je l'ignore, peut être serais-je plus sûre de moi certainement, moins maladroite, moins à devoir justifier tous mes faits et gestes... peut être m'autoriserai-je à me dévoiler plus franchement ?...

Ce dont je suis certaine cependant, c'est que lorsqu'on ne s'aime pas soi-même, on a le besoin viscéral de vouloir être aimé et apprécié par autrui.

Je terminerai donc ce long monologue en vous remerciant toutes (et tous peut être ?) du temps que vous m'offrez en lisant, en commentant mes bavardages, cela participe à me donner une meilleure image de moi-même et je vous en suis profondément reconnaissante.

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11.2.10

Caméléon

Ou l'art de s'adapter à son environnement...

Durant mon adolescence, vu de l'extérieur j'étais quelqu'un de raisonnable : pas de sorties en boîte (en même temps dans un bled de 6000 habitants, les boîtes c'étaient pas à tous les carrefours...), pas de "cuite" au bar du coin (là pour le coup, il y en avait presque autant que d'habitants...), pas de drogue, pas de petits copains qui défilaient, pas d'expériences dangereuses ou limites, et peu de gens savaient qu'à l'époque je fumais (des cigarettes légales hein, n'allez pas vous méprendre non plus...). Et puis j'étais pompier donc, j'estimais avoir une certaine image à donner... et elle me correspondait pour partie !!! J'étais quelqu'un d'introvertie, d'exigeante avec moi même, de secrète, il me fallait tout contrôler de l'image lisse et dans la "norme" que je renvoyais. Peu de gens savaient qui j'étais réellement. On me voyait comme quelqu'un de timide mais sympa, agréable.

Quelle ironie... car j'étais tout le contraire au fond de moi, hors-norme. Un mal-être permanent me tenait compagnie, des sentiments confus me tenaillaient. Le seul lieu où cela était vaguement perceptible, c'était au lycée ou plutôt dans mes résultats... parce que sinon, niveau comportement j'étais l'élève modèle, pas d'amis mais je ne faisais pas de vagues !
Mais une fois fermée la porte de la maison, c'était tout autre chose !!! J'ai poussé mes parents à bout plus d'une fois, j'ai été insultante, méprisante, violente verbalement, odieuse. Je pouvais rester enfermée des jours entiers dans ma chambre, dans mon mutisme, à fumer des clopes (chose que mes parents ne cautionnaient pas vraiment... soyez en sûrs !) en écoutant mes K7 des Doors (oui ben je ne suis plus toute jeune donc à l'époque de mes 16 ans c'étaient encore les K7...). La nuit, je ne dormais pas, impossible, j'étais submergée par l'angoisse, celle qu'on n'explique pas, qu'on ne comprend pas... je réveillais ma soeur pour qu'elle me tienne compagnie, je ne voulais pas être la seule à ne pas dormir. J'étais révoltée contre moi-même, contre ce que je ne comprenais pas... Je ne voulais pas devenir "une femme", je ne voulais pas de ce corps qui se transformait. Je le refusais... au point de commettre ce qui aurait pu être "l'irréparable"... Ce corps, je ne l'accepte toujours pas aujourd'hui.

Un jour, je me suis calmée "extérieurement" parce qu'en moi, la tempête faisait toujours rage. Je me suis persuadée que je serai épanouie qu'une fois que je serai en couple avec des enfants, et que vers 30 ou 35 ans, je serai enfin heureuse et bien dans ma vie. La norme...
L'Homme, est arrivé naturellement, sans que je me sois trop posée de questions à ce moment-là... J'étais dans le déni complet de ce que j'avais été ado, j'étais shootée aux anti-dépresseurs et aux somnifères à 24 ans. Perdue... dans une bulle chimique. Il ignore encore ce que j'étais vraiment à notre rencontre...
L'Homme je le connaissais depuis l'enfance (ce sera l'objet d'un billet un jour...), j'ai laissé s'éloigner de moi des gens que j'aimais, d'autres qui me parasitaient, et j'ai cru qu'il m'était suffisant. Je me suis créée une nouvelle bulle sans médocs, qui me paraissait rassurante à cette époque. Et on a un peu, (beaucoup) oublié de vivre à deux sans enfant.

Princesse n°1 est apparue dans notre vie, 9 mois seulement après que nous nous soyons installés ensemble. Elle ne le sait pas et ne le saura sans doute jamais, mais elle m'a sauvée la vie en débarquant ainsi !

Et puis, nos choix, notre quotidien aussi, ont fait que nous avons décidé d'avoir Princesse n°2 rapidement après. En trois ans, j'avais construit ce que je me persuadais d'être mon idéal de vie...
Les premières années en tant que Maman, je n'ai pas touché terre, j'étais dans ma bulle, je n'étais pas une "femme" mais uniquement une mère et cela me convenait parfaitement. Oh certe, une mère angoissée, paniquée, exigeante. Espérant bien sûr être LA mère parfaite... Ce rôle de maman, je l'ai adoré, idéalisé parfois et je me suis remise une pression monstre pour que mes princesses soient heureuses, équilibrées, bien élevées... dans la norme (toujours).

Et puis la vie suit son cours, les princesses deviennent chaque jour un peu plus indépendantes. Elles ont un peu moins besoin de leur Maman et ma bête noire me revient en pleine figure... Je reste leur maman, mais je ne suis plus une Maman, ce personnage qui peut occulter la Femme. Alors, je bargeotte (merci Fanny, j'adore ce terme), je rumine, et me rend compte au fil du temps que je ne suis toujours pas épanouie... Et c'est sans doute une des raisons qui fait, que l'envie d'un petit dernier me taraude autant. (voir là)

J'ai toujours nié ce que je suis au plus profond de moi, j'ai toujours refusé de donner l'image qui correspond à ce que je suis vraiment... Depuis quelque temps, je pars en "vrille" comme dit l'expression, je me perds chaque jour un peu plus dans les méandres de mes questionnements personnels... J'assume mon image "publique", j'assume ma vie de famille et surtout, je ne la regrette pas... ce que je regrette en revanche, c'est de ne pas être moi !