30.3.10

Don't worry, life is easy

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Ca va plutôt bien en ce moment.

Je me sens mieux, plus détendue, moins énervée tout le temps !

Je me pose moins de question sur tout et sur rien, je prends les choses comme elles viennent.

Oh, je ne suis pas d'un tempérament calme, loin de là, donc je suis toujours aussi speed ; je vais à 100 à l'heure dans tout et toutes mes questions existensielles n'ont pas trouvé réponse mais je les ai un peu reléguées au fond d'un tiroir ! Elles reviennent à l'attaque sournoisement parfois, mais j'arrive à les faire taire au moins quelque temps... Je sais qu'elles reviendront, qu'elle m'obséderont à nouveau tant que je n'aurai pas affronté tous mes démons, mais pour le moment ça va...

Même l'Homme se rend compte du changement, il sent que je suis moins sous pression et c'est vrai qu'à la maison les choses sont plus simples, plus tranquilles.

Je pense sincèrement que mon WE "liberté" m'a aidé. Le fait de me dire que je suis capable de partir seule, sans m'affoler ; arriver à en profiter sans penser constamment aux filles ; vivre quelques instants rien que pour moi sans me sentir égoïste ; tout cela me permet désormais de relativiser et je me dis que je vais pouvoir le faire plus régulièrement.

Il y a aussi, certaines rencontres virtuelles que j'ai faites qui m'ont aidée (qui m'aident) à m'accepter telle que je suis, à être moi même avec toutes mes contradictions, à m'apprécier aussi un peu.

Je ne citerai personne, elles se reconnaitront ! En tout cas, je veux qu'elles sachent qu'elles ont une place particulière chez moi... Merci à vous !!!

Alors malgré le temps maussade, la fatigue (ué ben j'ai toujours pas retrouvé mon heure perdue ce WE...), je vais plutôt bien !

Don't Worry, the life is easy...

29.3.10

I'm possessed

J'ai des envies :

de robes à fleurs, (alors que je ne porte que des jean's)

de petites chaussures légères, (alors que je n'ai que des bottines noires)

d'un panier en osier, (alors que j'ai juste le sac recyclable carrouf)

d'un grand chapeau de paille, (alors que je déteste avoir quelque chose sur la tête)

de me ballader en sautillant à travers la campagne... (alors que j'ai un travail de malade)

Avec un sourire béat sur mes lèvres légèrement glossées (désséchées plutôt...)

Et des tâches de rousseur sur mon joli postérieur aux joues (Ah ben y a qu'ça d'vrai...)

Alors, ou je suis restée trop longtemps au soleil printanier ce midi, ou bien Laura Ingalls a pris possession de mon corps !!!

25.3.10

Chez Suzette

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Alors vu l'enthousiasme dont certaines ont fait preuve pour les crèpes, et comme annoncé dans les commentaires, j'ai décidé d'ouvrir ma créperie...

En raison de mes pauvres talents culinaires, il m'a fallu l'aide de nombre d'entre vous pour assurer les demandes particulières et les différentes exigences en matière de dégustation (enfin de boisson accompagnant cette dégustation pour être précise), un grand merci à vous toutes !!!

Pour l'inauguration, j'ai donc décidé de vous proposer des crèpes thématiques et nominatives...

La Carte :

La spéciale "Pucca" qui me semble la plus sobre d'entre nous, et que sans alcool la fête est plus folle, au Champomy... :

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La spéciale "Lily" une puriste, crèpe fine, (tu s'rais pas bretonne...) et cidre :

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La spéciale "Mage"... Pour les bulles, la Clairette uniquement, pas la Badoit... :

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La spéciale "Pop's", "l'outre atlantique" au sirop d'érable et apple martini (ça peut faire comme le cidre non ? ben c'est à la pomme quand même...) :

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Alors vous remarquerez les moyens techniques importants mis en oeuvre pour réaliser ces magnifiques photos...

Par contre, je vous serai gré de bien vouloir ne pas me tenir rigueur de ce billet totalement légèrement déjanté !!! (en fait je savais pas quoi faire hier soir, il y avait rien à la tv, et j'ai mis trop de rhum dans les crèpes... c'est une excuse valable non ???)

Ce qui est sûr cependant, c'est que mes princesses vous remercient car elles ont profité d'une soirée crèpes non prévue... (Ah ben tiens, c'est bien meilleur que la soupe hein !!! ).

24.3.10

A Paris j'ai vu

Je reviens sur mon séjour à Paris, durant lequel, je vous disais être allée à un vernissage. Ce fameux vernissage était organisé par la galerie Marian Goodman et dédié à l'artiste photographe Jeff Wall.

Vous parler de cet artiste, j'en suis totalement incapable car je ne le connaissais pas, et je suis culturement inculte à ce niveau.

Cependant, les 6 photographies immenses qui étaient exposées m'ont vraiment interpellées et une en particulier... Celle-ci représentait une scène de perquisition dans une maison. Ce qui m'a frappé dans cette photo, c'est le décalage entre la vision de ces policiers armés, fouillant et guettant dans une maison claire à la limite de la monochromie, et la vision d'un dessin d'enfant très coloré affiché au-dessus de la montée d'escalier.

Il faut savoir que toutes les photos, révélant des scènes de vie "prises" sur le vif, sont en fait de véritables mises en scène réalisées par Jeff Wall.

Là où je suis ravie cependant, c'est que "Le Monde" a fait un article sur cette exposition et que la photo d'illustration est celle dont je viens de vous parler... Je vous mets ci-après le lien car bien entendu, le journaliste présente cet artiste et ces oeuvres bien mieux que moi qui suis novice en la matière... ici

Si vous avez l'occasion de vous y rendre, que vous appréciez l'art et la photographie particulièrement, n'hésitez pas !!! La Galerie "Marian Goodman" se situe 79, rue du Temple, Paris-3e. Et l'expo se tient du mardi au samedi, de 11 heures à 19 heures, jusqu'au 24 avril.

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23.3.10

si c'est pas le bonheur, ça y ressemble

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Sur la terrasse, 12 h 45... 22°

N'y aurait-il pas comme un air de vacances ???

Tout du moins, le sentiment d'un p'tit bonheur tout simple...

15.3.10

J'ai pris mon pied à Paris

Je suis revenue... quand même !

Je suis en décalage horaire... Si, il y a un décalage horaire entre Paris et la Province !!!

J'ai des cloques aux pieds... d'avoir trop flané dans Paris (Note perso pour la prochaine fois : prendre tenue de sport, tennis et vélo)

J'ai bien profité... du côté culturel de Paris (vernissage, galeries, théâtre...)

J'ai adoré... me ballader vers le canal St Martin, République et le Marais avec mon Queer, Nous poser à une terrasse de café avec une p'tite clope et un verre de Chardonnay (Note à Pop's : connaissaient pas le Apple Martini... Une honte !!!)

J'ai discuté des heures entières avec Mon Jules qui me connait mieux que personne ;-)

J'ai (presque) oublié que j'avais des enfants.

J'ai hâte d'y retourner... pour une spéciale Flash Cocotte (Jules si tu me lis...)

Yep, j'ai pris mon Pied à Paris (ué je sais j'suis pas tout à fait guérie encore) :-)

p1020490.jpg My foot in the train

p1020496.jpg My foot in front of the Eiffel Tower (si si regardez bien le truc lumineux au fond... c'est elle !!!)

p1020498.jpg My foot is in the Art Gallery

p1020497.jpg My foot resting on my Queer's table (vous remarquerez qu'il porte de très belles chaussettes magnifiquement chic et sexy).

A savoir :

Le retour fut glauque au possible...

J'ai dépensé trop d'argent... résultat je suis fâchée avec mon banquier.

Les filles préféraient jouer dehors avec leurs copines que de me faire des bisous...

L'Homme avait super bien assuré l'intendance...

Bon je vous donnerai sans doute plus d'infos prochainement, histoire de détailler certains aspects, mais là, je suis de retour au boulot et c'est trop dur (la collègue est déjà en train de se plaindre que c'est galère quand je suis pas là... ben tiens, et elle croit que j'vais pas prendre de congés non plus...).

Et parce que mon Jules m'a fait découvrir cette artiste et que j'ai beaucoup aimé, j'vous mets un p'tite vidéo musicale qui donne la pêche le lundi.

ps : vous m'en voudrez pas, si je ne suis pas trop bavarde chez vous aujourd'hui, mais je dois rattraper mon retard de lecture...

14.3.10

Mauvaise mère

Je le sentais venir, je savais que cela allait arriver...

Depuis quelques mois déjà, je pressentais que j'étais parvenue à mes limites, que je n'avais plus de patience, plus de ressources, plus d'envies ! Et puis de jours en jours, de semaines en semaines, je tenais vaille que vaille, sachant cependant qu'il fallait rapidement que je m'éloigne des Princesses, de l'Homme. Que je me retrouve seule, comme si plus rien n'existait à part moi. Que j'oublie ma vie quotidienne.

J'ai trop tardé, et cette nuit j'ai craqué... je suis devenue une mauvaise mère !

J'aime mes enfants, et comme toutes les mères, je donnerai ma vie pour elles sans concession, sans hésitation. Seulement je suis à bout, fatiguée de ne pas faire une nuit normale et complète depuis 10 ans... fatiguée de ne pas arriver à gérer les crises d'angoisse de Princesse n°1, de ne plus gérer ma colère envers elle et par ricochet envers l'Homme (ou est-ce l'inverse ???).

Princesse n°1 m'épuise, me pompe toute mon énergie, ma patience, mon amour. Depuis qu'elle est née en 1999, je n'ai pas passé une soirée ou une nuit sans qu'elle refuse de se coucher si je ne suis pas moi-même dans mon lit, sans qu'elle me réveille au moins une fois par nuit, sans l'entendre pleurer parce qu'elle a peur, sans craquer et finir par dormir avec elle et me mettre l'Homme à dos car j'ai encore cédé...

Hier soir encore... La journée s'était passée agréablement à la maison avec une amie et ses deux filles. Cependant, j'ai eu la bêtise de laisser ma grande toute "seule" avec sa copine (plus âgée...) devant l'ordinateur. Et bien entendu, elles sont allées sur YouTube pour regarder des vidéos sur "la dame blanche"... C'est la légende à la mode en ce moment dans nos cours d'école et ma grande fait depuis 3 semaines une fixette là-dessus. Donc, elle en a parlé avec sa copine, laquelle est beaucoup plus débrouillarde que la mienne (et sans doute moins peureuse et surprotégée) et elles ont eu la "bonne idée" d'aller fouiller sur internet...

Je les ai laissées seules 5 minutes, le temps de fumer une cigarette dehors (oui, j'ai plein de défauts dont celui de fumer 2 cigarettes par jour...) et ça me rend dingue. Parce que le soir, j'en ai payé les conséquences : Princesse n°1 est une angoissée pathologique et on a beau lui expliquer que c'est une légende, ben elle a une frousse terrible. Résultat, elle ne voulait même pas aller chercher un crayon dans sa chambre toute seule... elle a même négocié le fait que j'aille lui chercher ce crayon et qu'en contre-partie, elle serait privée de sortie jusqu'à l'été !!! Et puis le coucher a été infernal, à 21 h j'étais au lit pour ne pas être trop loin d'elle car elle refusait de dormir... à 22 h 30 quand l'Homme est venu se coucher, elle a appelé car elle avait mal au ventre... l'Homme est allé la voir, a tenté de la raisonner (car ses maux de ventre sont bien sûr le signe physique de sa peur), à 23 h 15 il a perdu patience, a mis des boules quiès et s'est couché. J'ai donc pris la relève... J'ai tout essayé, la douceur, les explications, la colère, tout... pour finir couchée dans son lit jusqu'à 1 h 30 du matin.

Et quand enfin elle s'est calmée, bien qu'elle ne dormait pas encore et que j'ai pu regagner ma chambre... à ce moment précis, je suis devenue une mauvaise mère. J'ai été incapable de lui faire un bisou, de lui dire un mot gentil en regagnant mon lit, de lui faire un câlin... J'étais tellement en colère, tellement épuisée, tellement impuissante aussi, que je l'ai "abandonnée" dans l'agressivité. Et ce matin, ce fut à nouveau des menaces, des paroles coléreuses, et tout juste un baiser en la laissant devant l'école !!!

J'ai mal pour elle en ce moment, elle doit se dire que je suis une mauvaire mère. Elle doit souffrir de ce manque d'amour que je lui ai fait ressentir. Et moi de mon côté, j'ai honte de moi, de ma colère envers elle car ce n'est qu'une enfant ! Honte de mon impuissance à calmer ses angoisses, à la rassurer.

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J'ai peut être un semblant de solution pour l'aider temporairement : la coucher dans la même chambre que sa soeur. Mais l'Homme le refuse catégoriquement pour diverses raisons... bien évidemment je trouve ses raisons non justifiées mais voilà, la vie de couple c'est aussi les compromis sur la façon d'élever (j'aime pas ce terme) ses enfants.

Et je me remets à penser que je ne fais que des erreurs avec mes princesses et surtout avec n°1... Que si elle est ainsi c'est par ma faute, parce que je suis moi-même trop angoissée, trop exigeante, trop égoïste aussi... Quand je vois, je lis, ou j'entends certaines mamans qui ont pourtant la vie beaucoup plus compliquée par des enfants malades, handicapés, etc... et qui ne baissent jamais les bras, qui sont si présentes pour leurs enfants, je me sens plutôt mal placée pour me plaindre ; c'est pourtant ce que je fais encore ici !

Dans un billet précédent, je vous parlais de mon envie de voyage et vous disais que je partais seule à Paris un WE... Alors, voilà, je pars 4 jours, à partir du jeudi 11 mars, me détendre, me changer les idées, me retrouver... et surtout pour pouvoir rentrer le dimanche soir à la maison, le sourire aux lèvres, le coeur léger et l'envie de prendre mes enfants dans mes bras, de les aimer simplement, de les caliner à nouveau et de repartir pour 10 ans minimum à gérer les aléas de la vie... et (re)devenir une bonne maman pour mes enfants, parce qu'aujourd'hui, je suis une mauvaise mère...

11.3.10

Isa l'Exploratrice

Alors, comme je l'annonce depuis des semaines, (à croire que je n'ai que ça dans la vie), je m'en vais à Paris ce soir !

Alors, comme je n'ai pas de PC portable, ni d'Iphone, (à croire que je n'ai pas accès aux nouvelles technologies), je serais absente de ce blog et des vôtres !

Alors, comme je compte revenir super reboostée (à croire que je suis rendue plus bas que terre), je serais peut être de retour lundi avec des anecdotes croustillantes pitoyables sur ma débauche parisienne !

En attendant, je vous souhaite un bon WE ! Oui, je sais, on est Jeudi ... et alors ????

J'ai hâte de vous lire à mon retour alors soyez bavardes...

Et Enfin, si je trouve un Ipod d'ici là, j'irai peut être plus loin...

Let's go !!! C'est parti !!!

Je sais, c'est pathétique là mais j'ai pas pris mes p'tites bulles encore et je vous rappelle que je suis restée enfermée, coincée, collée avec mes enfants depuis 11 ans... sans m'évader...

See You Soon !!!

9.3.10

De l'innocence perdue

Elle aura 14 ans dans 22 jours exactement. C'est le plein été. Elle ne fêtera pas son anniversaire avec ses camarades de classe, c'est le petit "problème" d'être née fin août, les copines sont en vacances. Au fond d'elle, ça n'a pas d'importance, des amies, elle n'en a pas vraiment. Des copines, oui, mais des amies, des vraies, de celles à qui l'on confie ses peines, ses joies, ses secrets... elle n'en a pas.

Elle ne part pas en vacances cette année... ses parents n'ont pas les moyens de lui offrir un séjour à la mer. C'est pas grave, avec sa copine d'immeuble, elle va à la piscine municipale 3 après-midis par semaine, le reste du temps elles font des balades en vélo dans la campagne environnante. Elle s'occupe, ne s'ennuie pas vraiment.

On est le mardi 4 août. Cet après-midi là, c'est piscine. Elle a donné rendez-vous à sa copine devant l'entrée de l'immeuble à 14 h. Elles se rendent à pieds à la piscine. Il y a du monde ce jour-là, des mères avec leurs enfants, des filles et des garçons qu'elles connaissent pour vivre dans le même quartier. Ce n'est pas qu'elles les apprécient franchement, mais dans l'eau ils s'amusent tous ensembles.

Ils l'attrapent, elle, sa copine et d'autres autour, les font couler, les relâchent. Ils s'amusent et rigolent innocemment ensembles.

Et puis, l'un d'eux la coince dans l'eau, l'empêche de se débattre. Elle ne comprend pas pourquoi il ne l'a fait pas "juste couler" pour la relâcher ensuite... Il est rejoint par un copain. Ils se lancent des regards complices, un sourire au coin des lèvres. Leur attitude, de loin ne dépareille pas de ce qu'elle était quelques instants plutôt. Elle, tente de s'échapper, de se débattre, elle crie mais personne ne fait attention à elle. Il faut dire qu'ils sont des dizaines à rire, crier, s'agiter dans le bassin. Et puis surtout, ils la menacent de lui faire mal si elle ne se tait pas. Ils la touchent, la caressent, passent leurs mains sous son maillot, de plus en plus profondément... Et Elle, elle pleure impuissante.

Quand enfin ils la libèrent, elle s'enfuie aux vestiaires, se rhabille sans prendre le temps de se sécher, s'échappe de là. Abandonnant sa copine, son bonheur infantile, son innocence... Elle court jusque chez elle mais un des garçons la rattrape en bas de l'immeuble, l'oblige à entrer avec lui dans un local "poubelles". Les attouchements à la piscine ne lui ont pas suffit, il veut qu'elle l'embrasse. Elle refuse. Elle a peur, elle voudrait lui faire mal mais il est costaud, beaucoup plus qu'elle. Il commence à lui défaire son jean, elle panique alors elle accepte de l'embrasser... A cet instant, elle lui mord la langue, lui met un coup de pieds et enfin elle parvient à s'enfuir.

Elle arrive à rentrer chez elle, ses parents ne sont pas là, ils travaillent. Elle s'enferme dans sa chambre, tremble, suffoque, elle voudrait oublier ce qu'il vient de ce passer.

(...)

Octobre 1997, la jeune fille a 24 ans depuis 2 mois...

Elle n'a jamais parlé de ce qu'il s'est passé ce mardi 4 août 1987 à la piscine municipale, tant elle avait la honte et la haine d'elle-même pour n'avoir pas su se défendre, s'échapper, faire face à cela...

Ni ses parents, ni son conjoint ne le savent...

En ce jour de 1997, elle raconte cela telle une anecdote, d'un air détaché et arrogant, à un psy qu'elle rencontre "par obligation" après avoir voulu finir sa vie plutôt que prévu, jusqu'à ce que ce médecin lui demande si elle comprenait que ce qu'elle avait vécu s'appelle un viol.

La jeune fille s'est alors relevée, tout doucement, assimilant petit à petit que ce qu'elle avait subi était un crime, et qu'elle avait été... qu'elle était la victime.

23 ans plus tard, elle n'a rien oublié de ce jour d'été 1987, ni les lieux, ni les odeurs, pas même la lumière... et encore moins son nom à lui... Elle a appris à vivre avec, à supporter que ces images lui reviennent sournoisement, que la douleur se rappelle à elle, comme ce soir...

Perception

Qu'est ce qui fait ce que je suis ?

Mon corps, mon esprit, les deux...

Dans la vie réelle, je tente de passer inaperçue, je suis sauvage, je fuis le monde et les rapports sociaux au maximum, peu de monde sait qui je suis, peu de monde me connait vraiment. Je suis quelque fois en "représentation", je m'adapte aux gens ou aux situations même si celles-ci m'inquiètent ou m'angoissent, mais surtout je fais en sorte que l'on ne me remarque pas.

Dans la vie virtuelle, je m'épanche, je me dévoile, je me raconte avec sincérité, vérité et naturel, sûrement avec maladresse et redondance, à tous(tes) ceux ou celles qui passent chez moi, qui prennent le temps ou le courage de me lire.

Etre et paraître dans la vie réelle, me pose un vrai problème. Mon physique est un immense complexe. Un corps que je n'ai jamais accepté mais avec lequel il faut vivre et paraître aux yeux du monde. Un corps qui ne correspond pas à mon esprit...

J'ignore comment me comporter avec ce physique qui me dérange, que je n'appréhende pas. Je ne sais pas comment les gens me perçoivent physiquement. En même temps, j'ai peur de ce qu'ils pourraient dire à ce sujet. Je suis tellement certaine d'être mal perçue que je redouble d'efforts pour éviter des situations qui me mettraient mal à l'aise.

Je suis quelqu'un aux multiples facettes, ambivalente sur bien des points, et cela depuis très longtemps. Dans le monde réel, tout le monde ignore certains aspects de moi-même, de ma personnalité et je n'ose pas encore me dévoiler clairement, totalement, dans le monde virtuel !

Etre et paraître dans la vie virtuelle, est pour moi un vrai défi, un besoin psychologique et narcissique sans doute... L'envie de me dévoiler (montrer) telle que je suis vraiment, sans cette barrière physique qui me bloque et m'empêche d'avancer parfois.

Dans l'univers des blogs, je suis tantôt sérieuse, tantôt drôle, tantôt grincheuse, voir impulsive... mais toujours sincère (et parfois naïve). Je vous livre à vous, lecteurs anonymes ou non, ce que je ressens profondément. Et je me permets de m'inviter parfois chez certains(es) d'entre vous pour laisser un mot sur un sujet, une musique qui m'interpelle, me bouleverse, me fait sourire.

Cependant, je me pose quand même la question... comment suis-je perçue à travers l'écran ? Parce que les mots posés sur un billet, un commentaire n'ont pas le "son", le "ton" qui leur donnent parfois et même souvent une nuance...

Le pouvoir des mots est dangereux et pour moi, ils ont une telle importance que je ne les oublie que très rarement.

Alors, si parfois mes mots vous blessent, vous choquent, vous perturbent, ou que sais-je encore... je m'en excuse ici, car à aucun moment, ceux-ci ne se veulent empreints de méchanceté, de moquerie, de suffisance !!! Ils ont une connatation ironique, humoristique, ils sont naïfs, généreux, empathiques. Mais ils sont surtout là pour extérioriser mes interrogations, mes pensées, et exprimer ma sympathie, mon amour envers ceux et celles que je cotoient dans ce monde "parallèle".

Serais-je foncièrement différente dans mes mots, mes ressentis si j'acceptais mon corps tel qu'il est ou s'il était tel que je le rêve ? Je l'ignore, peut être serais-je plus sûre de moi certainement, moins maladroite, moins à devoir justifier tous mes faits et gestes... peut être m'autoriserai-je à me dévoiler plus franchement ?...

Ce dont je suis certaine cependant, c'est que lorsqu'on ne s'aime pas soi-même, on a le besoin viscéral de vouloir être aimé et apprécié par autrui.

Je terminerai donc ce long monologue en vous remerciant toutes (et tous peut être ?) du temps que vous m'offrez en lisant, en commentant mes bavardages, cela participe à me donner une meilleure image de moi-même et je vous en suis profondément reconnaissante.

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